L’investissement en résidences de services présente une alternative à l’immobilier locatif classique. Toutefois, les « formules » pour ce type de placement ne se valent pas toutes (résidences de tourisme, résidences d’affaires, résidences étudiantes, résidences seniors et EHPAD).
Si bon nombre de villes françaises attirent des manifestations internationales, faut-il pour autant investir dans le créneau de la résidence d’affaires ?
Pour y répondre, il parait important de faire un état des lieux du marché et de ses perspectives.
Quelques chiffres :
- La France est la 4ème destination d’accueil en 2014 pour les congrès internationaux.
- 6 destinations françaises sont dans le top 100 des villes les plus prisées pour les contrats internationaux (Paris, Marseille, Toulouse, Lyon, Nice et Bordeaux).
- Un touriste d’affaires dépense entre 2,5 et 3 fois plus qu’un touriste de loisirs.
- 37 % des entreprises ont organisé au moins 3 événements en 2014
Qu’est-ce qu’une résidence d’affaires ?
Une résidence d’affaires est un logement, en général de la taille d’un studio, qui comprend du mobilier pour y vivre. En générale, les occupants y restent rarement plus de deux nuits (le temps d’assister à des réunions de travail, …). Une résidence d’affaires inclut des salles de réunion spécialement équipées pour les séminaires. Ces ensembles de services sont très souvent placés dans des grandes métropoles, proche des aéroports, gares et autoroutes.
La typologie de clientèle : (Source IFOP)
Par son positionnement les résidences d’affaires captent plusieurs types de clientèles (affaires, touristes et divers). De ce fait, cela augmente le taux d’occupation du bien et permet de s’affranchir de la saisonnalité.
Les risques :
Compte tenu du positionnement de ce type de placement immobilier « particulier » , il recèle un certain nombre d’empuches. A cet effet, merci de vous reporter sur l’arcticle : « les réflexes pour éviter les embuches ».
Risques spécifiques :
Si les résidences d’affaires sont une réelle alternative à l’hôtellerie d’affaires ; toutefois le marché n’est pas véritablement organisé et hiérarchisé. En effet, la majorité des gestionnaires ont une antériorité limitée. De ce fait, il convient d’être extrêmement prudent.
Le rendement :
Au regard d’autres « produits immobiliers », l’investissement dans une résidence d’affaires rapporte sur le « papier » entre 3,5 % et 4,50 % ce qui parait alléchant. Toutefois, il faut faire attention car s’il s’agit d’immobilier un rendement pérenne ne tient qu’à la qualité du gestionnaire.
Fiscalité :
L’investisseur se trouve placé sous le régime du Loueur Meublé Professionnel (LMP) ou du Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP). A ce titre, il bénéficie d’avantages fiscaux liés à ces deux statuts.
Afin de rentrer plus dans le détail sur la fiscalité du LMP et LNMP, merci de vous reporter sur les articles en bas de page
Pour conclure :
Ce secteur est depuis plusieurs années en pleine expansion. Même si le remplissage est favorisé par une double typologie de clientèle (affaires et loisirs), il n’empêche que c’est un placement très sensible à la conjoncture économique (réduction présence des entreprises dans les salons, réduction des nuités, …).
Toutefois, s’il y a une très grande disparité de l’offre produit (emplacements, exploitants), il faut toujours avoir à l’esprit qu’avant tout c’est de l’immobilier. En effet, un investissement ne se fait pas uniquement parce qu’il y un avantage fiscal à la clef sauf à vouloir se tromper.
C’est pourquoi, il parait important de vous faires aider par un Conseiller en Investissement Financier (CIF) qui définira avec vous si ce type d’investissement est adapté à vos attentes et vos objectifs. Il sera à même de vous orienter et vous conseiller au mieux de vos intérêts. Si ce type de placement vous correspond, il vous trouvera parmi les nombreuses offres sur le marché le meilleur emplacement afin de réaliser votre projet avec le gestionnaire adapté (solidité financière, …).
En dernière recommandation, car il faut voir plus loin qu’une simple durée d’emprunt ou d’avantages fiscaux, attachez-vous à la physionnomie des locaux (reconversion possibles ou pas). Toutefois, au-delà de la distribution du bâtiment cela dépend du règlement de copropriété mais aussi du permis de construire.
laurent BRACHET
Conseil en gestion de Patrimoine (CIF)
Tel : 06 15 31 11 82
contact@placementinvest.com
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